Par : Roxanne Lormand
À Limoges, on retrouve bien entendu le parc aquatique Calypso, mais on y retrouve aussi La cité des Alpagas. La petite fermette touristique d’une douzaine d’alpagas fut récemment ouverte au public. La propriétaire et éleveuse Valérie Saad se donne le mandat «d’informer les gens» sur ces bêtes hors du commun.
Ouvrir un commerce en pleine pandémie chose certaine c’est risqué. Valérie Saad a toutefois relevé le défi en faisant la promotion de sa ferme et en ouvrant ses portes au public en juillet 2020. Bien que les premiers alpagas soient arrivés en octobre 2017 sur la fermette, les animaux nécessitaient du temps pour s’acclimater et il fallait aménager les lieux, dont la petite boutique.
Les visites sur rendez-vous ont attiré de nombreux curieux et curieuses, jeunes et moins jeunes, depuis l’an dernier. La visite est gratuite et puisque c’est une activité extérieure, les restrictions reliées à la pandémie peuvent être respectées.
«Ce qui nous a aidés c’est que tout le monde s’est mis à acheter »local » pour le temps des fêtes [en 2020]», explique Mme Saad. Ainsi, les produits de la boutique faits avec la fibre des alpagas constituent actuellement le seul revenu de la ferme depuis l’arrivée des bêtes. Les ventes vont bien et la proprio souligne que les marchés de Noël de l’an dernier ont déjà démontré de bonnes affaires, probablement attribuable à la COVID-19 selon elle. Elle espère que le mouvement suivra encore cette année et envisage une augmentation.
Pourquoi les alpagas ?
Bien que l’agriculture n’ait jamais fait partie de la vie de l’éleveuse, le besoin d’un lien avec la nature s’est fait sentir. «J’ai zéro lien et j’avais zéro connaissance dans le domaine de l’agriculture. J’ai toujours voulu avoir des animaux, avoir un ranch quand j’étais jeune», a partagé Valérie Saad.
L’acquisition de quelques alpagas est le fruit de longues années de recherches auparavant. L’alpaga est un animal dont la fibre est hypoallergénique, c’est d’ailleurs ce qui a séduit Mme Saad qui a envisagé les bénéfices qu’elle pourrait tirer partis avant d’avoir des animaux. L’option d’élever des animaux pour l’abattoir ne rejoignait pas ses valeurs.
Limoges
Le terrain d’une douzaine d’acres, qui comprenait déjà une étable pour des chevaux, une maison et un petit garage, a été trouvé et acheté en décembre 2016 dans la municipalité de Limoges. Mme Saad aurait bien aimé s’établir à Gatineau, mais les restrictions étaient trop nombreuses lorsqu’elle a présenté son projet à la ville. Les recherches dans l’Est ontarien ont alors porté fruit : «On a proposé le projet à la ville de Limoges [avant d’acheter] et ils m’ont dit il n’y a aucun de problème et il n’y avait pas vraiment de restrictions sauf le nombre d’alpagas en fonction du nom d’acres qu’on a. Mon but c’était de faire connaitre la ville. À Limoges on a des glissades d’eau, mais pas grand-chose d’autre. »
«On a deux acres et demie de clôtures ce qui nous permet d’avoir 20 alpagas. Nous on ne veut pas être une grosse ferme avec 150 alpagas et faire de la reproduction sans arrêt par exemple. Ce n’est pas notre but. Notre but c’est vraiment d’avoir de la qualité d’alpagas.»
Les tricoteuses
La fibre d’alpagas est reconnue pour être «plus chaude que la laine de mérinos». «Les gens connaissent bien les bas d’alpagas généralement», explique la propriétaire, qui convient que la vente de la laine prête à tricoter est plus rare, mais les produits transformés se vendent bien. Bien qu’elle adore la fibre des alpagas, Valérie reconnaît (en rigolant) être une «affreuse» tricoteuse. Elle est donc choyée d’avoir des membres de sa famille, belle-famille et amies qui n’hésitent pas à prendre les broches à tricoter pour faire de superbes créations. Tuques, foulards, mitaines, châles, cache-cou et plusieurs autres vous attendent à la petite boutique directement sur le site de la ferme. Vous trouverez même des livres pour enfants (Gaston et ses amis) qui sont une création de Valérie et dont les personnages sont inspirés des alpagas de la ferme.
Planification future
L’éleveuse aimerait bien se diversifier dans un avenir proche afin de maximiser le terrain qu’elle possède. «En plus des alpagas, on aimerait faire des cultures et cueillettes de fruits et légumes originaux.» Cette année, c’était une année d’essais pour des plants d’asperges, d’artichauts, kiwis arctiques et cerisiers. Cela dit, les cultures auront besoin de quelques années avant de pouvoir être commercialisées à la ferme.
En somme, si vous souhaitez avoir les pieds au chaud cet hiver ou rencontrer Sybelle, Bonjovi, Sven, Mimo, Elsa, Nala, Uno et plusieurs autres, dont Gaston — l’alpaga qui donne des becs —, c’est un rendez-vous à La cité des alpagas.
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