le Mardi 8 octobre 2024
le Mardi 31 octobre 2023 11:50 Élevages

Vive les abeilles !

Glenn Smirle, apiculteur et propriétaire de la ferme Smirlholm
Glenn Smirle, apiculteur et propriétaire de la ferme Smirlholm
Elles sont petites, elles volent, elles travaillent sans arrêt et carburent au nectar et au pollen. Vous l’avez bien deviné, il s'agit bien des abeilles ! Savez-vous que ces petits insectes sont indispensables à la survie de l’écosystème ? Malheureusement, depuis plusieurs années, elles font face à une importante diminution de leur colonie.
Vive les abeilles !
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Abeilles de la ferme Smirlholm

« Environ le trois quarts des cultures ont besoin de pollinisateurs tels que les abeilles […] », mentionne Nadine Dagenais-Dessaint, apicultrice depuis 13 ans au Musée de l’agriculture et de l’alimentation du Canada à Ottawa. « La plus grande contribution de l’apiculture est la pollinisation. Les abeilles mellifères sont responsables de la pollinisation de nombreuses cultures, notamment les baies, les pommes, le canola, les tournesols, les cerises et bien d’autres encore. »

Pour ces raisons, de plus en plus de gens s’intéressent au domaine de l’apiculture. En Ontario, notamment, il est possible d’y apercevoir plusieurs fermes d’abeilles. Pour Nadine Dagenais-Dessaint, c’est durant une exposition sur le sujet qu’elle a découvert sa passion. « Plus j’en apprenais sur les abeilles et l’apiculture, plus j’étais intéressée », explique-t-elle. « J’ai donc décidé d’acheter deux colonies et j’ai eu la piqûre. L’année suivante, le musée a acquis une ruche d’observation dont je m’occupe encore aujourd’hui.»

Pour Glenn Smirle, propriétaire et apiculteur de la ferme Smirlholm à Morewood, un village de l’est de l’Ontario, c’est à l’âge de 50 ans qu’il a décidé de changer de carrière pour se lancer dans l’apiculture. « J’ai travaillé sur une ferme laitière durant toute ma vie », raconte-t-il. « Lorsque j’ai eu 50 ans, j’ai eu besoin de faire autre chose donc j’ai décidé de vendre toutes mes vaches. En ayant suivi des cours de gestion durant mon parcours à l’université, j’ai ressenti le besoin de mettre en pratique mes connaissances et j’ai décidé de me lancer dans l’apiculture. Cela fait aujourd’hui 7 ans que je pratique ce type d’élevage. »

« Un des grands avantages de l’apiculture est que ça ne demande pas de gros investissement », continue Glenn Smirle. « Il n’est pas nécessaire d’avoir un très grand terrain pour faire ce type de culture contrairement à la production laitière. Pour commencer l’apiculture, c’est assez simple. Il est possible de commencer petit et de grossir au fur et à mesure. Bien sûr, comme tout type de culture, il faut se renseigner, suivre certaines formations, se salir les mains, etc. » 

En termes d’équipement, il faut tout d’abord se procurer des boîtes que l’on appelle les ruches Langstroth. « Ce sont les fameuses boîtes qui s’empilent les unes sur les autres », mentionne Nadine Dagenais-Dessaint. « Ces ruches sont très pratiques, car on peut enlever ou ajouter des boîtes (appelées hausses) pour augmenter ou réduire la taille de la ruche selon les besoins des abeilles. Les ruches Langstroth permettent également d’inspecter les abeilles et d’extraire le miel sans détruire les rayons de cire, comme c’était le cas avec les anciennes ruches en paille. En ce qui concerne les vêtements de protection, certains apiculteurs portent une combinaison complète, tandis que d’autres ne portent qu’un voile. Il faut aussi un enfumoir pour calmer les abeilles et un lève-cadre pour décoller les hausses et les cadres. Sans cet outil, il est impossible d’ouvrir la ruche.»

Quant aux techniques, cela reste tout de même relativement complexe. Cela demande beaucoup de travail et d’étapes précises à suivre. « Du printemps à l’automne, il faut inspecter régulièrement les colonies pour s’assurer que les abeilles sont en bonne santé, que la reine est présente […] veiller à ce que les abeilles disposent de l’espace nécessaire, prévenir les essaims, surveiller les prédateurs, multiplier les colonies (si désiré), etc. » poursuit Nadine Dagenais-Dessaint. « Pendant l’été, il faut extraire le miel, le filtrer et le mettre en bouteille. Enfin, à l’automne, il faut protéger les abeilles du froid en isolant les ruches. »

L’apiculture est un élevage de très grande importance et nombreux sont les avantages. Bien qu’il y ait la production de miel, la pollinisation joue un rôle fondamental dans l’équilibre de la nature. 

IJL – Réseau.Presse – Agricom