Selon Naomi Langlois-Anderson, technicienne de la flore et de la faune de la Conservation de la Nation Sud, les trois dernières semaines ont été consacrées à tenter de l’éradiquer.
Chaque mois, Conservation de la Nation Sud fait des tests dans les rivières de leur territoire, qui va de Brockville jusqu’aux portes de Hawkesbury et s’étend de la rivière des Outaouais jusqu’au fleuve St-Laurent. Les résultats sont ensuite envoyés pour analyse dans un laboratoire provincial, situé à Toronto.
À qui la faute?
Plusieurs facteurs peuvent causer une croissance d’espèces envahissantes dans les cours d’eau. Selon la Rideau Valley Conservation Authority, l’augmentation du nombre de propriétaires de chalet au Canada peut être nocive pour les lacs. Dans bien des cas, ces chalets deviennent une deuxième maison pour leurs propriétaires, qui tondent le gazon trop près de l’eau et fertilisent leur jardin.
« Les nutriments excessifs provenant des engrais et des pesticides, combinés à des rives herbeuses ou durcies, peuvent causer des lacs envahis par les mauvaises herbes, un risque accru de prolifération d’algues nuisibles et une augmentation de l’érosion des berges », affirme l’organisme. L’impact de ces actions pourrait également faire diminuer la valeur de la propriété.
Rideau Valley Conservation Authority mentionne qu’il existe plusieurs façons de protéger les lacs et cours d’eau… Simplement en diminuant l’entretien. Par exemple, on peut apprécier le fait d’avoir une pelouse et un jardin imparfait, ramasser les selles d’animaux et installer des dispositifs de drainage durable, tels que des barils de pluie, pour aider à ralentir, absorber et stocker l’eau de pluie.
De la terre au cours d’eau
Les propriétaires de chalet ne sont pas les seuls à pouvoir adopter de nouvelles habitudes afin de conserver les lacs. Les agriculteurs, les fermiers, ainsi que les propriétaires fonciers ruraux ont aussi un rôle à jouer. « Il existe plusieurs démarches pour ces gens de protéger les cours d’eau, comme l’installation d’une zone tampon, de la culture de couverture, la gestion des éléments nutritifs, avoir des clôtures pour le bétail, ainsi que des zones de stockage du fumier » affirme Naomi Langlois-Anderson.
Conservation de la Nation Sud offre également des subventions, ainsi qu’une assistance technique. Les agriculteurs et propriétaires fonciers peuvent recevoir du soutien en participant à des activités, telles que le programme d’eau propre, offert par la Conservation de la Nation Sud, et le programme d’assainissement de l’eau dans les milieux ruraux, offert par la ville d’Ottawa.
« Il est surprenant de constater qu’une grande partie des agriculteurs ne sont pas au courant que ces programmes existent, malgré les annonces faites sur les réseaux sociaux. Quand on les informe, les gens sont habituellement heureux de savoir que ces programmes existent », explique Mme Langlois-Anderson.
IJL – Réseau.Presse – Agricom