Il y a plusieurs années, cette Française venue du monde de l’art a voyagé jusqu’à Montréal pour venir apprendre l’anglais. Elle n’y a pas appris l’anglais, mais a décidé de continuer sa découverte du Canada. Elle s’est rendue à Wiarton pendant le festival où elle a rencontré celui qui allait devenir son mari, Grant.
Grant vient d’une famille de fermier, mais s’est dirigé vers la massothérapie à Guelph, loin de la ferme familiale.
Les deux se sont lancés dans le monde du bien être à Owenson où Grant poursuivait sa carrière de massothérapeute et Julie s’est lancée corps et âme dans le yoga.
Les deux commençaient à se tourner vers l’idée d’une fermette ou du moins de posséder des animaux…
Les évènements se sont succédés. La grand-mère de Grant est décédée et sa maison et la ferme étaient en vente. En même temps, Julie a fait un prolapsus (une descente d’organe) à la suite de son accouchement. Le couple a alors décidé de racheter la maison dans laquelle ils se sont embrassés pour la première fois et sont devenus des fermiers.
Après un temps, Julie voyait que le travail de ferme affectait son corps et par conséquent son mental, elle est retournée au Yoga. Par cette discipline, elle maintient son corps et prévient des blessures. Elle pratique le yoga « pour me renforcer moi, et pouvoir faire mes activités avec mon enfant sur mes épaules. »
Depuis, elle combine ses activités de fermière avec son côté yogi. Sur leur ferme, elle et Grant offrent des activités de bien-être. Ils se sont lancés juste avant la pandémie de Covid-19. Julie s’est alors tournée vers les cours en ligne. Elle affirme qu’il y a une bonne réception dans sa communauté, mais pas beaucoup de fermiers comme elle.
Pourtant, il y a beaucoup de besoins selon la mère de famille. Elle comprend que ses collègues n’ont pas le temps de consacrer une partie de leur journée à des activités de yoga. « Ce que je leur offre, c’est accessible n’importe où ils sont et c’est simple, je ne prends pas 30 mins à le faire », précise Julie Lelièvre.
Pour elle, ça commence par quelque chose de simple, mais d’essentiel, la « posture optimale ». Une posture qu’elle prend 1 ou 2 minute à faire. Ça lui permet de se remettre à 0, de se réaligner et sur le long terme, d’éviter les maux de dos. Il s’agit d’une posture à garder en tête, quand on est sur son camion, debout en discutant, ou même lorsqu’on travaille à l’ordinateur.
« Le fermier qui arrive complètement cassé dans son lit tous les soirs ce n’est pas un fermier content et ça va se répercuter sur son métier qui est beau, mais qui est difficile en même temps. L’impact de la manière qu’on se sent a un effet sur les choses qui sont près de nous et sur tous le business .»- Julie
Pour la yogi fermière, la santé physique est intimement liée à la santé mentale et vice-versa. C’est pourquoi elle trouve important de diffuser l’information pour faire un peu plus de bien autour d’elle. Que ce soit par ses pratiques fermières ou par le yoga.
Restez à l’affût, comme Julie mettra à contribution ses conseils de bien-être pour agriculteurs et jardiniers dans une série d’articles au cours des prochains mois.