« Ces femmes avaient constaté que tous les bons emplois étaient occupés par les hommes qui travaillaient dans les moulins tandis que les femmes étaient davantage des serveuses dans les restaurants et dans des «jobs» moins rémunérés, » explique Chantale Desjardins, technicienne en chef à La Maison Verte depuis 20 ans. « Elles ont donc trouvé l’idée de faire le projet de pousser des semis forestiers afin de reboiser les forêts. En 1983, la première plantation d’épinettes a commencé. »
« La Maison Verte offre trois principaux projets: la production de semis forestiers, la production de tomates et de concombres ainsi que le coin cadeaux et jardins où s’effectue la vente des légumes, » explique Mireille Morrissette, présidente générale à La Maison Verte. « Je suis donc responsable de la gestion de ces trois grands projets de l’entreprise. »
Au niveau de l’embauche, il n’y a pas nécessairement de critères à respecter. Ce qui est important c’est d’être capable de travailler fort physiquement et de pouvoir s’adapter à travailler sur un horaire saisonnier. « Ce n’est pas nécessaire d’avoir une formation en agriculture, » continue Mireille Morrissette. « C’est, toutefois, un de nos plus gros enjeux puisqu’il y a un très gros manque de main-d’œuvre qualifiée. Je me considère très chanceuse d’avoir une main-d’œuvre de femmes qui adorent jardiner et qui ont de l’expérience ! Je dois avouer que ça me fait de plus en plus peur, l’idée de devoir un jour remplacer ces femmes-là. Ça sera un gros défi pour La Maison Verte. Il y a aussi le fait que c’est du travail saisonnier, ça prend des personnes qui ont le cœur de travailler fort physiquement et de travailler quelques mois par année. »
Bien que ce soit une entreprise qui privilégie les femmes, les hommes sont aussi les bienvenus. « Ce sont souvent des gens en difficultés, des premiers emplois, des étudiants, des immigrants, etc. » affirme Chantale Desjardins. « Je pense à un monsieur qui venait d’immigrer du Mexique, il ne parlait ni français ni anglais. Nous l’avions embauché, lorsqu’il est arrivé à Hearst. Encore aujourd’hui, lorsque je le croise dans la rue, nous nous disons toujours: bonjour, comment ça va ? Il est toujours content de me parler ! »
La Maison Verte se distingue par sa mission sociale. « Nous prenons en compte l’aspect humain et la contribution à la communauté, » précise Mireille Morrissette. De l’entraide, du partage, de la persévérance ainsi qu’un amour véritable pour la nature contribuent assurément au succès de cette unique entreprise.
IJL – Réseau.Presse – Agricom