le Dimanche 28 avril 2024
le Mardi 12 mars 2024 15:54 Économie et politique

Valeurs des terres agricoles: hausse et ralentissement

Terre agricole
Terre agricole
En 2023, le prix des terres a connu une hausse marquée dans tout le pays, atteignant 10,7% en Ontario et ce, même si on s’attendait à ce que les conditions du marché ralentissent la croissance de la valeur des terres. C’est du moins ce que révèle le plus récent rapport Valeur des terres agricoles émis par Financement agricole Canada (FAC) et dont les résultats ont été dévoilés cette semaine.
Valeurs des terres agricoles: hausse et ralentissement
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Valeur des terres agricoles ontariennes par région.

« La bonne nouvelle est que les hausses de la valeur des terres reflètent des perspectives positives pour la demande de produits agricoles et les aliments de qualité que nous produisons au Canada », affirme Jean-Philippe Gervais, économiste en chef à FAC. « Les producteurs font depuis longtemps des investissements stratégiques dans les terres. Ces investissements à long terme dans la production alimentaire ont favorisé la croissance de l’industrie agricole et agroalimentaire du Canada et ont contribué à lui garantir un brillant avenir. »

Par région

Sans surprise, les terres du Nord sont moins prisées (+8,9%) que celles du Sud, près de la frontière canado-américaine (+13,3%). La croissance la plus modeste à l’échelle de la province est au Centre-est (Est de Toronto, +1,8%), tandis que la région de l’Est (+15,5%) est la seule à afficher un taux de croissance plus élevé qu’en 2022.

Essoufflement

Bien que le marché favorise les vendeurs depuis la pandémie, on n’en constate pas moins un certain essoufflement des ventes par rapport à 2022, les exploitants agricoles ayant fait preuve d’une plus grande prudence dans leurs décisions d’investissement. « Ce contexte de prudence face aux transactions liées aux terres agricoles devrait se prolonger jusqu’en 2024 en raison de l’affaiblissement attendu des recettes agricoles et de la hausse prévue des coûts d’emprunt et des prix des intrants », fait remarquer M. Gervais.

L’expert estime qu’il est difficile de prévoir quels seront les chiffres en 2024, soulignant qu’au-delà du prix de la terre, le revenu qu’on en tire et la hausse des taux d’intérêt ont aussi un impact sur la décision d’un éventuel acheteur. « Existe-t-il un plafond au prix qu’un acheteur accepte de débourser? Oui. Quelle est cette limite? Je ne saurais dire », conclut-il. 

IJL – Réseau.Presse – Agricom