La propriétaire du refuge exerce un métier inusité: est massothérapeute pour chevaux, un domaine très en demande au Québec et en Ontario. « C’est comme cela que j’ai connu Nève, » raconte Jasmine, bénévole. « J’étais alors dans Lanaudière et elle a traité ma jument. » Quelques années plus tard, la jeune femme est devenue son bras droit en offrant de la formation aux bénévoles.
La ferme de plus d’une vingtaine d’acres dans le canton de Champlain accueille des chevaux destinés à l’abattoir, victimes d’abandon ou de mauvais traitements. Ce n’est pas juste un endroit où ils trouveront le repos; avec l’aide d’un vétérinaire, l’équipe dresse le bilan de santé de l’animal, pourvoit à ses carences et lui prodigue soin et amour, généralement jusqu’à sa mort.
Quand le cheval redonne
Les chevaux ne sont pas les seuls à profiter de la bienveillance au refuge: une clientèle humaine bien particulière en bénéficie aussi. « Les enfants et les adultes autistes viennent voir les animaux; ça renforce leur concentration et leur sens de responsabilité », explique Jasmine. « Les chevaux permettent de diminuer les troubles obsessionnels compulsifs (TOC). Être au refuge, c’est une thérapie autant pour eux que pour nous. »
On s’en doute, opérer un refuge pouvant accueillir jusqu’à 18 chevaux représente des coûts élevés d’opération. Le refuge subvient à ses besoins grâce à la tenue d’activités de financement bimestrielles.Outre les dons, la boutique permet également de renflouer les coffres: l’achat des œufs provenant du poulailler procure un revenu non négligeable. « Les médicaments coûtent cher, la nourriture aussi, car nous avons les services d’une nutritionniste qui veille à ce que l’alimentation soit adaptée pour les chevaux. Nous avons des rabais aux meuneries, car nous sommes un refuge. »
Refuge-Les Chevaux D’Espoir est un organisme à but non lucratif présentement en processus pour devenir un centre caritatif. Il ne saurait exister sans la générosité de la population et le travail acharné de son équipe de bénévoles bien en selle!