le Samedi 27 avril 2024
le Mercredi 27 mars 2024 15:19 Portrait d'entreprise

Gîte et ferme, le mariage improbable de Butte et Bine

D'abord ferme maraîchère, Butte et Bine est aussi un gîte et une microboulangerie!
D'abord ferme maraîchère, Butte et Bine est aussi un gîte et une microboulangerie!
Sylviane est originaire de Sarsfield dans l’Est ontarien. Emeric arrivait de France sur un visa vacances-travail. Le couple fait connaissance à Vancouver durant les Jeux olympiques de 2010. Les amoureux vivent à Vancouver, à Londres et voyagent beaucoup avant de s’installer avec leurs enfants en Ontario.
Gîte et ferme, le mariage improbable de Butte et Bine
00:00 00:00

Emeric et Sylviane proposent une expérience à la découverte du quotidien à la ferme Butte et Bine.

« Ce qu’on voulait, c’était une ferme typique à petite échelle avec un jardin maraîcher régénératif », explique Sylviane. « Mais la réalité des fermiers de première génération est assez difficile, il y a beaucoup de frais d’acquisition et les revenus se font graduellement. À un moment, on se dit qu’il faut diversifier nos revenus. » En fait, le couple décide d’abord d’ouvrir un gîte, permettant aux touristes d’observer la vie sur la ferme.  

D’une chose à l’autre

Butte et Bine étant à courte distance de l’autoroute 401, ouvrir un gîte aux touristes semble prometteur. « Les chambres louées sont séparées de notre espace de vie », dit la jeune femme. « Au début, il fallait réserver un minimum de deux nuits. Maintenant, il est possible de réserver pour une nuitée seulement. » 

Qui dort, dîne; les clients du gîte veulent casser la croûte avant de reprendre le chemin. « La boulangerie est arrivée un peu par surprise parce que ce que je voulais, c’était ouvrir un café », dit Sylviane en riant. Emeric se lance dans la production de pain et de gaufres. Bientôt, le mot se passe dans la petite localité et la microboulangerie gagne en popularité. Rapidement, la petite famille se retrouve à opérer une ferme, un gîte et un commerce! 

« On n’a pas l’intention de faire juste de l’agriculture, on veut poursuivre et s’intéresser à d’autres possibilités. Quand on travaille à la ferme, on n’a pas beaucoup de congés, mais au moins, on est rentables. Notre seul problème est que les règlements municipaux nous rendent la tâche difficile, on n’a pas l’impression d’être appuyés », déplore-t-elle.

Avoir ce qu’il faut

Il suffit d’une seule rencontre avec Emeric et Sylviane pour comprendre que le couple est fait pour travailler dans l’industrie agrotouristique. Leur enthousiasme et leur sourire contagieux en font foi. Mais Sylviane prévient que ceux qui veulent se lancer dans l’aventure d’un gîte sur la ferme doivent bien y penser d’abord.

« Il faut aimer les gens, évidemment. Mais il faut aussi être tolérant. On est au service de la clientèle; par contre, ce ne sont pas les mêmes touristes qui vont dans les hôtels. Ici, les gens laissent leur chambre propre. Les gens sont habituellement courtois et ils apprécient leur visite. Comme je le dis souvent: venez passer la nuit et restez pour l’expérience! »