Le deuxième rapport sur l’Évaluation nationale de la durabilité du bœuf (ENDB), publié plus tôt cette semaine, rapporte une réduction de 15% des émissions de gaz à effet de serre pour produire 1 kg de bœuf (désossé et consommé) depuis 2014. « Cette amélioration est largement attribuée à l’efficience accrue de la croissance des bovins, ce qui entraîne une empreinte carbone globale plus faible, car moins de ressources, par exemple, la terre, l’eau et les aliments pour animaux, sont nécessaires pour produire le même volume de bœuf », indique Ryan Beierbach, président de la TRCBD.
Impact environnemental
Selon le rapport, les terres utilisées pour la production de bœuf contiennent près de 40% du carbone total présent dans le sol du paysage agricole canadien. Or, c’est lorsque l’on travaille la terre que ces réserves de carbone s’échappent, augmentant l’effet de serre contribuant aux changements climatiques.
Le document de la Table ronde souligne que malgré la perte globale de l’habitat faunique sur les pâturages et les terres cultivées du Canada, la part du bœuf dans ce qui reste a augmenté. M. Beierbach s’en réjouit: « Je suis fier de l’engagement de l’industrie canadienne du bœuf envers l’amélioration continue et des progrès déjà réalisés dans notre parcours vers la durabilité. »
Entre le bœuf et l’écorce
Appelé à commenter les résultats de l’enquête, l’organisme Conservation de la nature Canada (CNC) donne dans les demi-tons. « S’assurer que ces prairies restent utilisées en pâture de façon durable, et qu’elles ne soient pas converties à une autre utilisation préviendra le relâchement de milliards de tonnes de carbone dans l’atmosphère », explique Jeremy Hogan, porte-parole de l’organisme Conservation de la nature Canada en réaction à la publication du dossier.
« Les données et les informations contenues dans l’ÉNDB nous aideront à déterminer les menaces qui pèsent sur la biodiversité, mais aussi les domaines dans lesquels nous pouvons continuer à travailler avec les éleveurs et à les soutenir dans leurs efforts de conservation. L’utilisation des terres, l’indice d’habitat faunique et d’autres mesures de la biodiversité nous aideront à améliorer et à concentrer nos efforts pour conserver les 18% restants de prairies indigènes au Canada. »
En clair, la diminution des aires de reproduction et d’alimentation de la faune sauvage au profit de l’agriculture est inquiétante pour les environnementalistes, mais les résultats de l’enquête de la Table ronde démontrent que l’industrie alimentaire fait des efforts notables pour protéger des écosystèmes délicats.
IJL – Réseau.Presse – Agricom