Robert Poirier, le propriétaire, ouvre ses champs de Saint-Eugène à l’autocueillette de ses fruits du 15 juin au 15 octobre, ce qui permet aux visiteurs de varier les cueillettes. Un calendrier des récoltes permet même de prévoir sa visite en fonction du fruit que chacun souhaite goûter. Bon an mal an, il reçoit 800 visiteurs dans la saison.
« Nous, on veut que les fruits soient mangés! Puis ça nous permet aussi de vendre nos confitures, nos gelées épicées, tartes, jus, lanières de fruits et fruits congelés, parce que les gens viennent récolter les fruits », mais ils se baladent aussi sur les lieux et passent dans la boutique, explique M. Poirier. L’autocueillette évite effectivement le gaspillage pour les cultivateurs, car il est parfois difficile de faire une récolte sans pertes.
Les années ne sont pas toutes bonnes et les petits fruits sont sensibles aux variations de mère Nature. « L’année passée, nous avons eu de grands vents à cause de la tempête Derecho. On a dû enlever toutes les fleurs sur les pommiers et les poiriers. Nous avons eu très peu de fruits! En mai 2021, nos raisins et nos branches de kiwis avaient complètement gelé. On a dû couper les branches et attendre l’année suivante », ajoute-t-il.
Raison de plus pour en profiter quand les conditions sont bonnes et encourager nos producteurs locaux. Pour Marie-Christine Plamondon, une maman de trois enfants, « c’est une tradition de cueillir des bleuets chaque année en famille. Nous avons commencé alors que mes enfants étaient bébés, car les petits fruits sont faciles à cueillir et ne salissent pas! »
La ferme de permaculture Les Fruits du Poirier ne cultive pas de bleuets, notamment parce que leur terre est un peu trop acide. Mais ses propriétaires offrent de goûter à de nombreux fruits bien indigènes et que l’on ne trouve pas forcément en épicerie. « On se spécialise dans les fruits comme les gadelles, les framboises noires, framboises jaunes, framboises rouges, l’argousier, les kiwis, raisins de tables, raisins rouges, raisins verts, raisins bleus, pommes, poires et prunes », détaille M. Poirier avec fierté.
Voilà une belle façon de découvrir des produits peu exploités, mais tout aussi délicieux que ceux qui sont plus connus, tout en restant dans la production locale. Et pourquoi ne pas se concocter une salade de fruits faite de camerises, de kiwis rustiques, aussi appelés kiwis nordiques, d’amélanches et de framboises pourpres? De quoi s’en lécher les doigts… et le bec!
IJL – Réseau.Presse – Agricom