C’est la folie des camions-restaurants partout au pays. Plusieurs villes, dont Montréal, permettent à certains camions d’offrir des mets gastronomiques dans le cadre d’un projet-pilote. À Montréal, contrairement à d’autres villes où l’on retrouve souvent les fameux kiosques à bretzels ou à fish and chips, c’est vraiment la première fois que l’on permet à des marchands de vendre de la « bouffe de rue » depuis des décennies. Avec ces projets-pilotes, on observe l’émergence d’une cuisine originale et multiculturelle, offrant même des produits locaux dans certains cas. Par contre, parmi les grandes métropoles canadiennes, Montréal se distingue par son approche quelque peu élitiste.
À première vue, le projet-pilote, qui prendra fin le 29 septembre, semble fonctionner. Depuis le 20 juin dernier, plusieurs trottoirs de Montréal ont été envahis par de longues files d’attente. Plusieurs étaient prêts à attendre plusieurs minutes avant de savourer leur canard fumé ou de délicieuses saucisses aux épices. Les mets offerts par les camions de cuisine de rue ont clairement satisfait un besoin criant. Mais certains produits sont tout à fait hors de prix. À titre d’exemple, certains sandwichs se vendent à 9 $ chacun, et un taco de foie gras se vend 15 $.
Ordinairement, la cuisine de rue se veut financièrement accessible, surtout pour les consommateurs moins bien nantis. Partout dans le monde, la cuisine mobile démocratise l’offre alimentaire d’une ville, mais cela ne semble pas être le cas à Montréal. À Toronto ou Ottawa, ou Calgary, les prix des mets offerts par certains restaurateurs mobiles sont en moyenne moins exorbitants, même si le coût de la vie est généralement plus élevé.
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